Qu’est-ce qu’un antonyme ? Une définition complète

Vous ne pourrez pas passer à côté du mot antonyme, que vous soyez en pleine révision d’un examen en français, en pleine partie de mots croisés ou bien simplement curieux d’enrichir votre langage.
 

Découvrez dans cet article ce qu’est un antonyme, sa définition ainsi que l’importance que possèdent ces mots dans la langue française.

Un antonyme désigne un mot qui a le sens opposé d’un autre mot. C’est donc le contraire d’un synonyme.
 

Étymologiquement, le mot antonyme vient du grec ancien anti, qui signifie « contre » et onoma, qui signifie « nom ».
 

Un mot peut avoir plusieurs antonymes, c’est-à-dire plusieurs mots qui ont un sens contraire. Il convient de les sélectionner en fonction du contexte ou du degré d’intensité souhaité (certains mots ayant un sens plus fort que d’autres).
 

Généralement, les mêmes antonymes d’un mot sont synonymes entre eux.

Dans la grande famille des antonymes, il existe différents types :
 

• Les antonymes contradictoires, également appelés antonymes complémentaires : utiliser ces mots permet de signifier qu’une seule de ces deux options est possible. Par exemple, “vivant” et “mort”, “monter” et “descendre”, ou bien “ouvert” et “fermé” sont des antonymes contradictoires. Sauf en cas de jeu de mot, il est, en effet, impossible de correspondre à ces deux mots à la fois,
   
• Les antonymes contraires, également appelés antonymes gradables, permettent d’évaluer une situation sans pour autant être d’une précision absolue. Ainsi, la négation du premier mot ne signifie pas la négation du deuxième. Par exemple, si il est dit “elle n’était pas calme", cela ne signifie pas forcément “elle était furieuse” puisqu’il peut y avoir plusieurs nuances entre ces deux mots. Les antonymes contraires s’utilisent pour marquer une intensité,
   
• Les antonymes réciproques sont des antonymes permutables. C’est-à-dire que si ce n’est pas l’un, c’est l’autre. Par exemple, “professeur” et “élève”, ou “mari” et “femme”. Ce sont les antonymes souvent utilisés dans les relations entre personnes ou bien dans le cadre d’échanges (par exemple “donner” et “recevoir”). 

Les antonymes peuvent être des mots complètement différents au niveau étymologique (comme “petit” et “grand”). Pour former une paire d’antonymes, il convient de rechercher des mots de vocabulaire qui s'opposent.
 

Pour trouver un antonyme, si votre mémoire vous fait défaut, n’hésitez pas à consulter les dictionnaires d’antonymes en ligne.
 

Les antonymes peuvent également se construire grâce à l’utilisation de certains préfixes. En voici quelques exemples :
 

• in- : “soumis” devient “insoumis”,
• im- : “possible” devient “impossible”,
• ir- : “responsable” devient “irresponsable”,
• dé- : “monter” devient “démonter”,
• mé- : “content” devient “mécontent”
• il- : “logique” devient “illogique”.
   

Enfin, il est également possible de former des antonymes grâce à l’alternance de suffixes et de préfixes. Par exemple, les mots “arachnophile” et “arachnophobe” s’opposent, tout comme “hypothermie” et “hyperthermie”.
 

Bon à savoir : généralement, il est plus simple de trouver l’antonyme d’un adjectif, d’un verbe et d’un adverbe que celui d’un nom.

Pour sélectionner et utiliser l’antonyme qui convient le mieux, il faut faire attention à plusieurs paramètres. Tout d’abord, le contexte de la phrase permet de choisir un antonyme.
 

Il convient également de choisir parmi l’ensemble des antonymes selon le registre de langage souhaité.
 

Enfin, il ne faut pas oublier que pour que deux mots soient antonymes, ceux-ci doivent appartenir au même domaine ou avoir un élément commun. Par exemple, selon son contexte, le mot “doux” peut avoir plusieurs antonymes : “rugueux” quand une matière est décrite, “méchant” quand il s’agit d’une personne, ou bien “amer” en parlant d’une saveur.

À l’écrit comme à l’oral, l’utilisation d’antonymes permet d’éviter les répétitions, sur le même principe que l’utilisation de synonymes.
 

L’utilisation des antonymes permet également de jouer avec la langue française en créant des figures de styles d’opposition, comme c’est souvent le cas dans certaines oeuvres de littérature française.